Le silence du peuple tchadien y est pour quelque chose dans cette tragédie qu’il subisse.
Ne perdons pas de vue que la mal gouvernance, qui caractérise ce dictatorial régime en place depuis 1990, a été érigée progressivement en système de gouvernance.
Plus ldriss Deby et ses protégés font bon leur semble en dehors de tout cadre légal, piétinent les textes, privatisent tous les secteurs de l’économie du pays et l’armée, et moins ils ne rencontrent ni résistance, ni rappel à la loi. Dans ce cas de figure, comment voulez-vous qu’ils s’arrêtent de leur plein gré? La réponse est quasiment impossible.
C’est le propre de tout tyran, à l’instar d’Idriss Deby, de devenir sourd et aveugle jusqu’aux derniers instants de sa chute, à force de se croire invincible.
Tant le peuple tchadien est bafoué dans ses droits les plus élémentaires et humilié par le régime d’Idriss Deby, que son quotidien n’est à souhaiter à aucun autre peuple sur terre. Pas même aux animaux sauvages de la savane.
Nous payons aujourd’hui le prix de notre indifférence et de notre silence. Et il n’est pas de moindre. Parce qu’il s’agit de l’avenir de tout un peuple qui est hypothéqué.
Mahamat Saleh Abderahim Dahab, Économiste, Politologue et Chroniqueur géopolitique