Dans l’obscurité d’une nuit noire, éclairée uniquement par une torche, la campagne de proximité se déroule souvent à pied dans les villages.
C’est ce que révèlent les mots accompagnant une photo publiée par le ministre porte-parole du gouvernement. Par ces actions et croyant bien faire pour se faire voir par Kaka, Abderamane Koulamalah semble involontairement souligner l’échec d’un régime en place depuis trois décennies. Après trente-quatre ans de pouvoir et vingt ans d’exploitation pétrolière, le ministre porte-parole est photographié marchant dans l’obscurité d’une zone productrice de pétrole, traversant une ville dépourvue de routes praticables et dénuée de toute infrastructure élémentaire, qu’il s’agisse d’écoles, de dispensaires ou de points d’eau.
Dans ces villages isolés, à une moins d’une centaine de kilomètres de la capitale et à proximité immédiate des gisements pétroliers, les habitants vivent dans des conditions comparables à celles du Moyen Âge. Alors que Abderamane Koulamalah arpente ces zones délaissées pour convaincre les villageois de voter pour le candidat Kaka, on est en droit de se demander quelles promesses il peut bien leur faire et quel bilan il peut réellement défendre. Une image vaut mille mots dit-on. Celle-là symbolise 34 ans de gâchis.
La rédaction TchadOne