« Nous sommes totalement sous le choc. On s’est fait avoir par ce manchot et le bédouin », commente de façon acerbe un chef de parti politique qui a accompagné le MPS à la présidentielle et qui espérait un bol de riz sous forme de poste de député. Le secrétaire général du MPS, Mahamat Zen Bada, a convoqué cet après-midi 200 partis politiques, pour beaucoup qualifiés de partis alimentaires, afin de leur annoncer la mauvaise nouvelle : la fin de cette alliance de hasard qu’était la coalition « Tchad Uni ». Selon nos sources à l’intérieur de la conclave, les réactions ont été nombreuses : colère, cris et même quelques larmes. « François Djekombé s’est effondré en larmes dans mes bras », confie un chef de parti à TchadOne. Il n’est pas le seul.
Quelle sera la suite de ce mélodrame ? Selon des sources de TchadOne, les politico-militaires se réuniront pour annoncer la rupture avec Kaka. Mais « Ba’ad Chunu ? » comme diraient les Ndjamenois. Sur un plan plus politique, ce divorce est la preuve d’un régime qui se radicalise et qui va droit dans le mur.
La fin de la coalition « Tchad Uni » marque un tournant décisif dans la scène politique tchadienne qui s’ajoute au boycott des élections par l’opposition. Elle révèle non seulement l’instabilité des alliances opportunistes, mais risque aussi d’exacerber des tensions entre les forces politico-militaires ralliés à Kaka et son régime. Si le pouvoir persiste dans cette voie sans dialogue inclusif, il pourrait précipiter une crise politique et sociale plus large, susceptible de déstabiliser encore davantage le pays.
Correspondance particulière TchadOne à N’Djamena