Connue pour son intégrité et son refus systématique de toute corruption, la commissaire de police Mariam Moctar Kalibou, l’une des rares femmes cadres dans les organes de sécurité, est victime de persécution de la part de la direction générale de la police. Nommée par le décret n°0730 du 3 mai 2023 au poste de commandant adjoint au Groupement de la Sécurité et de la Réglementation routière (GSR), elle a accompli durant une année son travail avec brio et honnêteté. Mais les mafieux à la direction générale de la police et au GSR, soucieux de piller les maigres ressources de la police, veulent sa tête à tout prix et semblent avoir gagné la première manche.
En déplacement du 25 au 31 août 2024 pour une formation onusienne en Afrique de l’Est, elle découvre à son retour que sa voiture de fonction a été confisquée et que les serrures de son bureau ont été changées par le « Général » Mahamout Bahar Itno, son titulaire. Ce dernier affirme qu’elle a été « limogée » par une note de service du directeur général de la police, le Général Brahim Gorou. Une source de TchadOne confirme la manœuvre de la direction générale de la police pour écarter la commissaire Mariam Moctar Kalibou : « Ils veulent la tête de Mme Mariam Moctar pour pouvoir voler tranquillement les fonds issus du contrôle des pièces automobiles. Ce sont des centaines de millions qui sont en jeu ».
Quid du ministre de la Sécurité, le Général Charfadine Margui ? « C’est un clown faible, constamment nargué par le duo Mahamout-Gorou. Un autre ministre à sa place aurait même donné sa démission face à tant d’humiliations ». Les actes illégaux se multiplient au Tchad ces derniers jours. Koulamalah qui prend un arrêté illégal pour recruter des agents publics, Brahim Gorou qui limoge des hauts fonctionnaires de la police par une « note de service » : l’appareil de l’État est tombé bien bas. Dans un État de droit fonctionnel, l’Inspection générale de la police aurait immédiatement dû suspendre le commandant en poste et prendre les mesures disciplinaires appropriées.
Correspondance particulière TchadOne à N’Djamena