L’antimoine, un minerai stratégique au cœur des industries modernes, est en train d’être exploité illégalement par la SONEMIC, une société nationale minière désormais privatisée de manière douteuse par Mahamat Kaka et ses proches, notamment le Général Bèguera, un criminel notoire connu pour ses méthodes de voyous. En marge de tout cadre réglementaire, cette société exploite des gisements d’antimoine à Aouzou, dans la région du Tibesti, sans l’approbation officielle du ministère des Mines ni la réalisation d’études d’impact environnemental. Cette exploitation sauvage, en violation flagrante du code minier tchadien, est une véritable atteinte à la souveraineté du pays et aux droits de ses citoyens. Après l’or, le pétrole et les régies financières, le régime jète son dévolue sur les minerais que recèlent le sous-sol tchadien. Selon plusieurs sources recoupées par TchadOne, des dizaines de camions transportent le minerai extrait du Tibesti vers le port libyen de Brega. De là, il est expédié en Turquie pour être traité, avant d’être envoyé en Chine, échappant ainsi à tout contrôle étatique et privant le Tchad des retombées économiques légitimes de l’exploitation de ses ressources stratégiques. Une source au sein de la SONEMIC et des images et vidéos consultées par TchadOne confirment l’ampleur du pillage.
L’antimoine, bien plus qu’un simple minerai, occupe une place centrale dans l’économie mondiale. Ses propriétés ignifuges et ses applications dans l’industrie électronique, notamment dans la fabrication des semi-conducteurs et des batteries, le rendent indispensable pour des secteurs industriels de haute technologie. La demande internationale en antimoine ne cesse de croître, notamment en Asie et en Europe. Ainsi, le contrôle et la gestion de ce minerai constituent une priorité stratégique pour tout pays désireux de tirer profit de ses ressources naturelles. L’exploitation illégale de cette ressource par la SONEMIC, sans aucun contrôle de l’État, expose le pays à un pillage systématique de ses richesses, compromettant ainsi son développement et sa stabilité économique.
L’exploitation illégale de l’antimoine par la SONEMIC n’a pas seulement des conséquences économiques désastreuses pour le pays, mais elle constitue également une menace sérieuse pour l’environnement. Sans permis légal ni études d’impact, les risques de dégradation de l’écosystème sont considérables. La pollution des sols, la destruction des habitats naturels et les effets potentiels sur les populations locales pourraient s’avérer irréversibles. En laissant cette activité illégale prospérer, Mahamat Kaka expose le pays à une déstabilisation de tout son secteur minier, tout en favorisant un système de prédation qui enrichit une élite au détriment de la population. Comme à Miski il y a 5 ans, nous appelons la population locale et le peuple tchadien au soulèvement pour stopper ce pillage systématique des ressources du pays par une mafia parasitaire.
Correspondance particulière TchadOne à Ndjamena