Ce déploiement massif pourrait s’expliquer par deux hypothèses principales.
La première hypothèse, relayée par « Soudan Tribune » et rapportée par des sources « TchadOne », est que le Tchad cherche à empêcher l’infiltration de groupes armés à l’intérieur de son territoire. Avec l’intensification des combats dans le nord du Darfour, notamment à El Fasher, où la ville est sur le point de tomber aux mains de la puissante force paramilitaire (FSR), l’armée soudanaise et ses factions armées risquent de franchir la frontière pour se réfugier ou opérer à partir du Tchad. Par le passé, des soldats soudanais avaient déjà traversé la frontière pour fuir les combats au Darfour.
La deuxième hypothèse, selon des informations regroupées par Tchadone, fait état d’une menace bien plus directe. En effet, des groupes armés composés d’environ 200 pick-up, financés et armés par la junte soudanaise, se dirigeraient vers le Tchad avec l’intention d’attaquer soit la capitale N’Djamena, soit la ville d’Amdjarass, située au nord-est du pays. Ces groupes seraient principalement constitués de miliciens tribaux du Darfour, entraînés et lourdement armés. Si cette hypothèse se confirme, il s’agirait d’une attaque coordonnée visant à déstabiliser le régime tchadien ou à prendre des positions stratégiques à l’intérieur du pays.
Qu’il s’agisse d’une précaution pour éviter une infiltration ou d’une réponse à une menace imminente d’attaque, le régime tchadien se prépare à faire face à une nouvelle vague de déstabilisation en provenance de l’est.
*Image d’illustration
Correspondance Tchadone à N’Djamena.