Non les vautours, Habré Michalami n’est pas mort. Le fils de berger n’a pas dit son dernier mot. Enterré à Dakar, il germera partout au Tchad.
A ce verdict commandé par les rancunières puissances impérialistes, financé par les traîtres, les ennemis du Tchad et exécuté par des nègres de service on s’y attendait, Habré lui aussi d’ailleurs. Son silence depuis le début de cette mascarade, cette comédie, cette vaine tentative de déformer l’Histoire en dit long sur le caractère du grand homme .
Bien qu’ayant déjà traversé tant d’épreuves dans sa jeunesse et ses années au maquis, ce fils de la haute noblesse Toubou s’attendait à un tel destin. Il savait que la route sera longue, jalonnée de douleur, de tristesse et d’adversité, adversité des traîtres de l’intérieur et des puissants de l’extérieur… Ils savaient lui et tous ceux qui l’accompagnaient, qu’ils auraient à subir le mensonge, l’humiliation, la torture, l’exil et bien-sûr le sacrifice suprême: la mort.
Le président s’il avait un défaut c’était sa haine et son mépris affiché et sans équivoque envers l’impérialisme, toutes les impérialismes, française d’abord et libyenne ensuite. Il n’était pas homme à négocier ses valeurs même au prix de l’incompréhension, surtout celles ayant trait à la souveraineté du Tchad et à la dignité de son peuple. Quand certains traîtres vendaient la bande d’Aouzou; il avait risqué sa vie à la fleur de l’âge pour prendre les armes et monter dans les montagnes en abandonnant sa thèses de doctorat en France sur l’économie Tchadienne, « que valent les études quand la patrie est en danger » aimait-il à répéter; quand d’autres traîtres voulaient rattacher le grand BET à la Libye, toujours fidèle à ses principes il avait opposé son refus catégorique et repris les armes; et enfin il avait au prix du pouvoir refusé d’offrir le pétrole du Tchad à ses ennemis.
Il avait une certaine une idée de la politique, du peuple et de la patrie, et qui n’est pas la caractéristique de ses manifestations actuelles, pour Habré faire la politique suppose; connaissance de l’histoire, capacité d’analyse des situations et d’anticipation de leur évolution, attachement à la nation et à la légitimité qu’elle confère, sens du devoir, désintéressement, courage face à l’adversité et aux puissants.
Pour ceux qui l’ignorent ou prétendent l’ignorer, Habré n’est pas un individu isolé et condamné à Dakar, loin de là, il est une Histoire à part entière, un héritage, un idéal et une certaine vision du Tchad et du monde. Cette Histoire, cet idéal soyez-en certain survivra à l’Homme d’Etat, au leader et au grand visionnaire qu’il sera toujours.
L’Histoire ne s’éteindra ni aujourd’hui à Dakar ni demain dans le Tchad nouveau qui se dessinera. L’avenir, c’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui , l’avenir du Tchad et de son peuple ne se fera pas sans ce qu’il a incarné et plus que tout l’héritage qu’il a légué: l’unité du Tchad, la dignité du Tchad et de son peuple.
Il est dans la nature des impérialistes et des traîtres de chanter vite victoire, mais la prison n’est il pas l’ombre protecteur et le terreau fertile des toutes les révolutions? Ils croient qu’en liquidant ou écartant l’homme on peut liquider sa pensée, ses idées et ses qualités. Et ils le croient avec tant d’imprudence et de naïveté qu’ils n’hésitent pas dans une indécence enfantine à crier victoire sur les réseaux sociaux et ailleurs. La « victoire » sera de très courte durée.
Aujourd’hui comme hier, nos pensées vont envers le peuple Tchadien, puisqu’en fin de compte c’est de lui qu’il s’agit, de son histoire et de son avenir. A ce peuple qui sait honorer les hommes courageux qui l’ont servit, ceux qui se sont sacrifiés et qui se sacrifieront pour la dignité de ce peuple et pour la souveraineté de ce pays. Toutes nos pensées se tournent aussi vers le président Habré, et avec un optimiste absolu envers la victoire définitive du peuple Tchadien, nous disons à Habré, et, avec lui, aux héros qui ont combattu et qui combattront, aux héros qui sont tombés et qui tomberont pour un Tchad meilleur :
La patrie ou la mort! Nous vaincrons!
charfadine Galamye Salimi