L’Organisation des Nations Unies (ONU) a en partie reconnu sa responsabilité dans la propagation de la maladie en Haïti. Des Casques bleus étaient soupçonnés d’en avoir été un vecteur.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a admis jeudi son « implication » dans l’épidémie de choléra qui a coûté la vie à près de 10 000 personnes en Haïti ces six dernières années. « Au cours de l’année écoulée, l’ONU a acquis la conviction qu’il est nécessaire de faire beaucoup plus en ce qui concerne sa propre implication dans le foyer initial et les souffrances des personnes touchées par le choléra », a ainsi déclaré Farhan Haq, le porte-parole adjoint des Nations unies.
Les soldats soupçonnés d’avoir été un vecteur de la maladie
La Minustah, mission locale de l’organisation, était pointée du doigt depuis l’apparition du choléra en Haïti. Les premiers cas sont en effet apparus à proximité de la base des Casques bleus népalais de la mission à Mirebalais, dans le centre du pays. Les soldats étaient ainsi soupçonnés d’avoir été un vecteur de la maladie. Jusque-là, l’ONU avait cependant toujours nié son implication malgré les éléments scientifiques prouvant son rôle dans l’épidémie.
Si les multiples plaintes déposées depuis 2011 par les familles de victimes à New York (Etats-Unis), où se trouve le siège des Nations unies, ont été rejetées par la justice américaine en raison de l’immunité conférée aux missions de l’organisation, le changement de position de l’ONU constitue pour les défenseurs des victimes « une victoire pour le peuple » et « une première étape révolutionnaire vers la justice » Lire la suite sur…