Le génie créateur africain n’a pas dit son dernier mot en matière de technologie de pointe. Un jeune kényan vient de réaliser une prouesse considéré comme « remarquable » par plusieurs médias dont « Africa Top Success ».
Il s’agit d’Arnold Bett, étudiant de l’Université de Nairobi et chercheur en électronique, qui vient de mettre au point un drone. Le drone est alimenté par des batteries rechargeables, a une portée de 200 mètres de hauteur, pèse 2,5 kg et pourrait transporter une caméra standard avec des capteurs spéciaux.
Pour tester la performance de son drone, Bett s’en est déjà servi pour recueillir des données précieuses sur des pommes de terre en croissance en Tanzanie voisine, informe « Africa Top Success ». Avec l’ambition de le commercialiser, Bett a présenté son chef-d’œuvre lors d’une exposition d’innovations récentes à Nairobi, en présence du président kényan, Uhuru Kenyatta, qui, explique-t-il, était surpris qu’il ne puisse pas faire voler l’engin localement.
« Le président était impressionné par notre technologie. La seule chose qu’il n’a pas vraiment comprise c’est que nous le fassions en Tanzanie et en partie parce que nous ne disposons pas de licences pour faire voler les drones au Kenya, mais il est très facile d’obtenir un permis en Tanzanie et c’est juste notre principal défi », a déclaré Bett, cité par « Africa News ».
En effet, Bett n’est pas autorisé à piloter son drone au Kenya, même s’il a été capable de l’utiliser en Tanzanie, soutient le média. L’Autorité de l’aviation civile du Kenya (KCAA) devrait rédiger des règlements régissant l’utilisation des drones au Kenya. Actuellement pour exploiter un drone, il faut obtenir une autorisation de la KCAA et du Ministère de la Défense.
Mais déjà, des chercheurs affirment que l’Octocopter a pu identifier 14 variétés de patates douces dans les champs à Mwanza, en Tanzanie grâce à la télédétection par drone. Cette innovation dans la collecte des données est saluée comme « révolutionnaire » par les chercheurs, car selon eux, « elle coûte moins cher, offre plus de détails et permet aux scientifiques d’analyser des projets d’envergure sans l’utilisation des satellites ». Les drones peuvent détecter les cultures malades ou des zones pauvres en eau, ce qui peut aider à cartographier les systèmes d’irrigation, soulignent les chercheurs.
Synthèse de Noufou KINDO
Avec Burkina 24