Au Tchad, la crise économique ronge tout le pays et laisse 3,8 millions des tchadiens dans l’insécurité alimentaire. La plupart des diplômés sont en chômage, les primes et les indemnités des fonctionnaires sont coupés à travers les 16 mesures prises par le gouvernement. Malheureusement la crise demeure encore au Tchad. C’est pourquoi je propose des solutions certes probables mais efficaces pour une sortie à cette malnutrition économique tchadienne.
1- Le versement de « 3/4 » des salaires de chaque ministre, directeurs généraux des institutions étatiques secrétaire d’État et députés.
Pour juguler cette crise, il faut de primes à bord aimer le pays. Tous les hauts cadres doivent avoir in premis avoir :
Le patriotisme dans le coeur et non dans la poche. Autrement, cela est concomitant avec ma citation que j’aime tant dire : « ayons le Tchad dans le coeur, mais pas dans la poche»
Sur ce ils doivent se sacrifier à ériger ce pays qui s’enfonce de jour en jour dans l’abime d’un cul-de-sac à une crise économique sans lendemain. Pour cela, ils doivent verser nécessairement le 3/4 de leurs salaires, à commencer par les ministres, secrétaires d’État, les directeurs généraux des grandes institutions étatiques députés, ainsi que le premier ministre et le Président de la République lui-même.
2- La suppression intégrale des indemnités des députés, des ministres et des secrétaires d’État.
D’abord le mandat des députés de l’Assemblée Nationale tchadienne, prorogé depuis 2015 est arrivé à terme le 21 juin 2017.
S’il n’y aura pas des élections législatives faute de la crise économique que traverse le Tchad; logiquement et légalement il ne DEVRONT pas percevoir leurs salaires. Leurs voix sont illégales et illégitimes. La constitution du Tchad dans son article 110 reconnait le mandat des députés pour 4 ans renouvelable, si les députés violent la loi suprême, leurs voix sont illégales et illégitimes, donc anticonstitutionnelle.
En revanche, leurs indemnités doivent être purement et simplement supprimer pour décanter la situation financière du pays. C’est aussi ça le patriotisme.
3- Un audit loyal des diplômes à la fonction publique.
La fonction publique tchadienne est le noyau d’institution étatique d’emploi public. Malheureusement, elle est mal vue, très mal vue par la jeunesse intellectuelle tchadienne. Car la fonction publique tchadienne est métamorphosée en un endroit où le népotisme et la corruption sont au summum, d’où les actes de naissance, les permis de conduire, les cartes d’identités…sont devenus des diplômes. Et pourtant les vrais diplômés qui sont fraichement sortis de l’Université et dans des écoles professionnelles étatiques chôment sous les nimiers (arbres à nime) à jouer du scrabble ou parfois deviennent des taximans, clandoman…
Quelle mauvaise gouvernance !
Cet audit, permettra de déceler tous les épiphytes qui perçoivent leurs salaires illégalement, puis les traduire devant la juridiction efficace (voire ci-dessous la nouvelle appellation) afin de répondre à leurs actes, puis saisir leurs biens illégaux ( voitures, maisons…).
Un audit loyal avec des personnels loyaux, pour éradiquer les pestes qui aggravent la malnutrition financière.
4- La suppression totale des marchés ministériels jusqu’à la fin de cette crise
Les marchés aux contrats volumineux ne font qu’envenimer la crise économique maladive que traverse douloureusement le Tchad. Un grand NON pour ces marchés. Car ils ne sont pas plus importants que la vie des enfants tchadiens qui souffrent et perdent leurs vies à cause de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition.
Selon le représentant Pays de l’ONG Alima Alerte santé, Rashid Yacoub , «la région de N’Djaména a un taux de malnutrition aiguë globale de 11,7% et un taux de malnutrition aiguë sévère de 1,4%. La capitale tchadienne est hautement vulnérable au regard de l’importante densité de sa population avec un nombre de plus de 25 000 enfants malnutris attendus en 2017».
Si seulement dans la capitale tchadienne l’on dénombre près de 25.000 enfants vivant de la sous-nutrition, alors que dire de la population provinciale? Dans une nation, la satisfaction des besoins primaires (l’accès à l’eau potable pour toute la population, l’accès à une éducation pour tous, la santé pour tous et l’électricité pour tous) sont obligatoirement sine qua non pour la survie de la population, du peuple. Car « Sans le peuple, l’État n’est qu’un tonneau vide. Le peuple d’abord et d’abord le peuple. » C’est le principe vital d’un État.
5- La mise en place d’un contrôle spécial dans les recettes publiques.
Elle est importante cet option dans la sortie de crise : la création d’un contrôle spécial ( FOUDRE, OURAGAN… Comme dénomination). C’est elle qui contrôle les entrées et les sorties des recettes dans les régies financières. Ces dernières sont là où le détournement du denier public prend ses racines. La meilleure option est de couper le détournement des biens publics par sa racine.
6- La mise en place d’une cellule anti-détcorp.
La création d’une cellule « anti-detcorp » ( anti détournement et corruption) sera l’option la plus efficace contre « les mangeurs de l’argent » du pays et semeurs des troubles administratifs avec cet outil appelé la corruption. Cette cellule sera également «l’antivirus financiers». Elle sera composée des personnels juridiquement compétents et des agents détectives ès matière. Les décisions de cette cellules seront indépendantes. C’est l’une des options qui obstrue tout enrichissement illicite et illégale via corruption et détournement du denier public. Cette cellule poursuivra sans un attachement népotique à quiconque, tous les « mangeurs de l’argent du pays ». . Ces derniers sont devenus extrêmement riches, tandis que la plus grande partie de la population vit dans une misère totale d’où 3,8 millions des tchadiens sont touchés par l’insécurité alimentaire et prés de 25.000 enfants vivent dans la sous nutrition juste dans la capitale tchadienne.
Ces prédateurs DOIVENT être non seulement punis, mais aussi leurs biens seront saisis pour le compte public. Une telle cellule sera un exemple à la génération à venir.
Ngarmadji Djidingar
Blogeur et étudiant en sciences politiques
Pour la rédaction TchadOne