- Le désormais Ex-Directeur de Cabinet du Fils d’Idriss Deby Itno (après avoir servi son père à ce même poste jusqu’à sa mort) justifie sa « démission » sur la place publique par « devoir de transparence », en évoquant tout de suite après que « Les autres détails resteront dans les secrets de Dieu. » En somme, Sabre livre (a été obligé de livrer ?) à l’opinion publique ce qu’il veut bien qu’il sache. Le reste? Eh bien ça peut attendre…le bon moment (ou les bonnes personnes) pour être livré.
- Sabre évoque tout de go que sa démission de sa fonction de Directeur de Cabinet, « acceptée par le PCMT, n’a pas de cause ou de signification politiques », tout en indiquant tout de suite après qu’il s’est senti « inutile et impuissant » au poste qu’il occupait. Il s’agit bien là d’une raison politique, les seules raisons non politiques qu’il pouvait évoquer ce sont des raisons personnelles. A partir du moment où l’Autorité que l’on est sensé servir ne t’utilise pas, eh bien, il s’agit d’une mise à l’écart, ou simplement d’un poste « garage ». Sabre est en mesure de comprendre cela, lui qui semble avoir excellé dans la mise à l’écart d’hommes politiques pour des raisons farfelues. Le seul problème c’est l’égo démesuré de l’homme qui, après avoir quitté la rébellion armée, n’a eu que des privilèges d’être parmi les puissants de ce pays. Les termes « dignité et responsabilité » choisis par Sabre trahissent son état d’esprit, son égo, parce qu’il n’est pas possible de se déclarer digne en servant à la fois un père scélérat et un fils qui ouvre une transition politique.
- Sabre après avoir planté le couteau dans le dos du petit Kaka souffle sur la plaie comme le fonds les souris après avoir mordu, pour faire passer la pilule : « homme qui transpire l’humilité, la sagesse, la pondération et bien d’autres qualités insoupçonnées ». Des éloges faites à un homme qu’il vient pratiquement de qualifier de faible (irrationalité administrative ENTRETENUE), de manipulé par un cercle occulte. Ne cherchait-il pas lui-même à être le manipulateur en chef de Kaka, après l’avoir été avec son père ? L ’éviction de son protégé (le controversé Dr Djiddi Ali Sougoudi, qui a l’habitude d’insulter ses compatriotes) semble avoir été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour cet homme à l’égo démesuré. Le fait est que Kaka a semblé avoir écouté à la fois son Premier Ministre et le peuple Tchadien exacerbé par les sorties hasardeuses de Djiddi. Le Saint-cyrien incapable d’assumer sa prise de décision…
- Sabre, dans son court texte évoque quatre fois le nom de Dieu. D’un autre homme on aurait cru que la période de jeûne en cours est à l’œuvre. Mais venant de l’homme des 16 mesures, 16 mesures qui ont été prises en suivant une « irrationalité administrative entretenue » envers entre autres le Premier Ministre de l’époque (et actuellement premier ministre de pré-transition), on croit rêver. Est-il en train de dire qu’après avoir enfoncé le pays aux côtés de son père, il est en train de se repentir, lui qui est en pool position pour organiser la commémoration de l’an 1 de la disparition du responsable de l’ouverture de la transition actuel ?
- Sabre, le « féru de l’administration publique », semble avoir oublié qu’il est là pour jouer le rôle de « laoukoura ». Parce qu’en réalité, l’administration de la présidence de la République (de Secrétaire Général aux conseillers) n’ont pas lieu d’être et que Youssouf Boy relève de l’administration mise en place par le CMT, il n’est pas un simple assistant de Kaka.
- En voulant se soumettre aux jeux de la transparence, Sabre semble avoir oublié toutes les casseroles qu’il a traîné sous Idriss Deby et dont les Tchadiens attendent des comptes, entre autres détournements, abus d’autorités et tentatives de créer une exception tchadienne, l’amovibilité des juges. Il dit qu’il n’est pas un saint, c’est la seule chose vraie que l’on peut retenir dans tous ses jérémiades : SABRE N’EST PAS UN SAINT.
DE MAHAMAT KAKA
- Si l’on peut comprendre le courage de Mahamat Kaka d’accepter la démission de celui qui ne se sent pas à sa place dans cette « République en transition », comment peut-il justifier que Kaka nomme son petit frère comme Directeur de cabinet ? N’a-t-il plus confiance à d’autres Tchadiens ? Après s’être entouré massivement des membres de son clan, du parti de son père, de présumés criminels (notamment dans les affaires Koudhar et prisonniers du FACT) ?
- Kaka semble oublier qu’il a mis en place une administration de transition et qu’il n’avait pas à réactiver la haute administration de la Présidence de la République. Le décret n°027 portant organisation et fonctionnement du Conseil Militaire de Transition indique clairement les organes qui devraient aider à gérer la transition outre les 15 bonhommes en tenue connus: il y a le Secrétaire Général, trois conseillers, une direction des affaires administratives et financières et une direction des relations publiques et un personnel d’appui. Mahamat Kaka a commencé à se mélanger les pinceaux à partir du moment où il s’est autoproclamé « Président de la République ». Il a ouvert la brèche, (volontairement ?) en voulant s’entourer des proches de son père, ceux-là même qui l’ont amené dans la mauvaise gouvernance.
- KAKA est en train d’épuiser son capital d’estime qu’il a encore vis-à-vis du peuple Tchadien. A v-forcer de vouloir jouer à l’équilibrisme entre le clan Deby, le parti de son père, la communauté internationale, l’opposition et le reste du peuple Tchadien, il est en train de tout perdre. Il annonce la fin des nominations clientélistes et voilà un préfet analphabète nommé à Doba. Il dit qu’il est président de tous les Tchadiens et voilà que sa présidence n’est remplie que des membres de son clan. Il dit à la communauté internationale entre quatre murs qu’il n’a pas l’intention de se présenter aux élections prochaines mais il est incapable de l’annoncer au peuple Tchadien ; il ouvre un dialogue direct avec Wakit Tamma mais ses collaborateurs ne lui obéissent pas en poursuivant les discussions ; il se dit être un puissant chef militaire mais ses parents le défient jusqu’à humilier son épouse ; il emprisonne et libère sans explication aucune la belle-famille de son père ; il ouvre des négociations avec les politico-militaires manifestement sans préparation et sans ligne de conduite claire, au point d’exposer à l’opinion internationale sa faible leadership ; il nomme des gens qui lui font des bébés dans le dos à l’image de General baba Ladé qui s’est mis à l’aise en formant des milices sur le sol Tchadien (à quelles fins ?), il indemnise les populations massacrées par son armée à Abéché le 21 et 22 janvier 2022 et reste silencieux par rapport aux massacres des populations le 27 avril 2021 à N’Djamena, etc.. En plus d’être injuste KAKA est en train de devenir l’HOMME FAIBLE AUX AMBITIONS DEMESUREES.
- L’indécision de l’homme semble avoir atteint son sommet avec la nomination de son petit frère Kerimo, l’homme qui ne cache pas ses envies, sa jalousie et son ambition de poursuivre le règne de son père. Est-il le seul à ne pas voir cela ? En tout cas, que l’avenir nous surprenne agréablement sur le fait qu’il vient de fermer sur lui-même l’étau qui conduira le Tchad vers une VRAIE dévolution monarchique du pouvoir. En tout cas, avec cette administration, Kaka continuera à faire des erreurs qui risquent un jour de lui être fatal.
DIEU SAUVE KAKA ET SAUVE LE PEUPLE TCHADIEN !
Il y a pourtant de l’espoir pour lui :
- Faire une déclaration à la nation, indiquant clairement son engagement et ceux de son entourage à ne pas se présenter aux futures élections présidentielles ;
- Engager les négociations avec son opposition démocratique et politico-militaires sur les contours de la durée de la transition, de la révision de la charte de transition et de la reforme de l’Armée, ce qui permettrait d’aller vers un dialogue national inclusif et souverain
- Mettre en place un nouveau comité de préparation du dialogue national qui garantira une juste représentation des différentes forces vives de la nation au DNIS, ainsi que son ordre du jour ;
- S’assurer durant ces négociations son immunité, lui qui a été à la tête de la milice de son père durant toutes les exactions commises sur les populations, exactions qui sont susceptibles de le conduire devant des juridictions internationales.
Saura-t-il montrer la sagesse que lui reconnait Dr Sabre ?
La rédaction TchadOne.