Depuis la mort du Maréchal, son Palais est devenu un véritable « Souk » (marché). Les nominations se font à tour de bras sans tenir compte de la compétence des gens. N’entre pas au palais qui veut sans l’accord du Secrétaire particulier qui est en réalité le Vice-Président de la République. Ceci est également valable pour les nominations à tous les postes dans les rouages de l’Etat. Le Palais est également devenu un lieu d’affaires, des gros sous. La nomination du richissime Abakar Manany au poste de Ministre d’Etat conseiller spécial en est une parfaite illustration. Cette nomination s’est faite avec l’accord et la bénédiction du Secrétaire particulier (vice-Président de la République). Cette nomination est surtout une porte ouverte pour des opportunités d’affaires au profit de Manany et Idriss Ysf Boy. D’ailleurs pour remercier son complice IYF, Manany lui a offert deux Nissan Patrol blindée Blanches de marque V8 d’une valeur de 100 millions chacune. Notre vice-Président de la République quand il se déplace, il est mieux escorté que le vice-président du Conseil Militaire de la Transition le général Djimadoum Tiraina, qui passe son temps à animer le chrysanthème.
Mahamat Idriss Deby Itno est certes le Chef de l’Etat, mais la personne qui gère réellement le pouvoir c’est Idriss Youssouf Boy. En dépit de ses dérives et dérapages, Mahamat Deby ne peut pas lever le petit doigt pour le rappeler à l’ordre, au contraire il l’encourage. Pour pérenniser ce système qui lui profite tant, le Vice-Président, j’allais dire le Secrétaire particulier, a fait mobiliser des marabouts et des Oulémas logés dans différentes villas pour multiplier les incantations en sa faveur et en faveur de Mahamat Idriss Deby. La précarité dans laquelle vit la population Tchadienne, c’est le cadet du soucis du Vice-Président de la République qui d’ailleurs a commencé les travaux de terrassement de son nouveau chantier à Farcha non loin de la Mosquée de son père et ceci après avoir refectionné à neuf la villa dans laquelle il vit. Comme on le voit, les tchadiens ne sont pas sortis de l’auberge.
Photo : Illustration
Correspondance particulière TchadOne à Ndjamena.