D’après plusieurs sources sécuritaires et politiques contactées par TchadOne, le gouvernement de Mahamat Kaka serait désemparé après deux attaques rebelles dans la région du Tibesti. Les autorités tentent de mesurer l’ampleur de la rébellion imminente dans cette zone, qui subit des pillages depuis neuf ans. En urgence, la dictature tchadienne a remplacé l’ensemble des préfets, sous-préfets et autres administrateurs de la province du Tibesti. Dans la précipitation, la plupart des personnes nommées apprendront leur nomination via WhatsApp.

Cette décision hâtive porte la marque de l’ancien président Goukouni Weddeye, dont Mahamat Kaka aurait sollicité l’aide pour résoudre cette situation complexe. Selon nos sources, l’ancien président, en vacance en France, aurait contacté plusieurs anciens chefs rebelles du Mouvement pour la Démocratie et la Justice au Tchad (MDJT) ainsi que des chefs traditionnels pour tenter de calmer la ferveur des jeunes qui risquent de rejoindre en masse la coalition rebelle. Cette stratégie s’est avérée inefficace, ce qui a conduit à la nomination de plusieurs anciennes figures du MDJT dans le commandement territorial pour contrer la coalition rebelle. Les nominations des deux ex figurent du MDJT : Sidi Bougar, alias « Tchegeïmi », comme sous-préfet de Zouar et de Sougui Mahamat comme préfet de Zouar répondent à ces impératifs politiques et régionalistes.
Cependant, malgré ces manœuvres, la plupart des nouveaux administrateurs refusent l’offre du duo Kaka-Goukouni, considérée comme un « cadeau empoisonné ». Mahamat Kaka, à travers son beau-père Goukouni Weddeye, semble préférer les pratiques tribales et les pots-de-vin plutôt que de proposer de véritables discussions politiques. La tragédie dans cette histoire est le rôle joué par Goukouni Weddeye dans ces marchandages infâmes.
Cette correspondance provient de TchadOne, basé à N’Djamena.