Malgré la présence d’enfants malades dans sa voiture et le fait que toutes ses pièces étaient en règle, les policiers l’ont conduit dans des centres où les citoyens sont extorqués et parqués comme des animaux. Ci-joint son expérience publiée sur Facebook
« Est-ce un péché d’être Tchadien ?
Ce matin, le contrôle des véhicules a débuté à N’Djaména. C’était prévu. C’était attendu. Je suis tombé sur une mission au rond-point Aigle. Personne ne te demande un papier. Il faut aller se faire contrôler par la commission. J’explique au chef que j’ai deux enfants malades que j’emmène à l’hôpital. Il me répond qu’il s’en fiche, qu’un ordre est un ordre. Je lui demande alors quelle est la priorité entre la santé des enfants et le contrôle du véhicule. Il me dit que ce n’est pas son problème. Un policier monte dans la voiture et je démarre. Les enfants, effrayés, me demandent si nous allons en prison. Je les rassure.
À la commission de Paris-Congo, tout est plein et on nous demande de continuer à la RNT. Là-bas aussi, l’endroit est rempli en dix minutes. Aujourd’hui, si tu ne veux pas galérer, laisse ta voiture à la maison.
Nos gouvernants doivent comprendre qu’ils peuvent prendre de bonnes initiatives, mais que la mise en œuvre peut tout gâcher. C’est le cas en ce moment. Si ce contrôle continue avec la méthode actuelle, je ne lui donne pas longue vie.
Être Tchadien, c’est vraiment être résilient ! »