Invité d’honneur du capitaine Ibrahim Traoré, Mahamat Kaka a posé le pied à Ouagadougou, accueilli non pas par des cinéastes, mais par une armée de courtisans triés sur le volet. Trois ministres, des militants du MPS et, bien sûr, une escouade de Doungourous, tous convoyés par avion spécial, comme si le FESPACO était devenu un congrès du parti.
Pendant que le monde du cinéma africain célèbre la créativité et l’engagement culturel, le pouvoir tchadien, lui, préfère transformer l’événement en une démonstration de loyauté. Les artistes ? Oubliés. Les professionnels du cinéma ? Invisibles. Mais rassurez-vous, les chants de louange et les applaudissements commandés étaient bien au rendez-vous.
Finalement, le seul film projeté dans cette délégation, c’est celui d’un régime en quête de standing, prêt à tout pour faire illusion sur la scène internationale.
La rédaction de TchadOne